Prisoners of War
Hatufim, prisonniers de guerre
Il y a 17 ans, Nimrod, Uri et Amiel, trois soldats israéliens, ont été capturés au Liban au cours d’une mission. Après tant d’années de détention, leur libération est enfin négociée mais seuls Nimrod et Uri en reviennent vivants. Ils retrouvent une société dans laquelle ils n’ont plus de repères et ...
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Terminée | Israélienne | 60 minutes |
Drame, Drama | Aroutz 2, Arte, קשת | 2010 |
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1.01 - Le retour
Homecoming
C’est par un coup de fil d’Ilan Feldman, l’officier chargé d’accompagner les familles des prisonniers, que celles-ci ont appris le retour imminent des deux survivants. Talia, l’épouse modèle, est partagée entre la joie et la crainte de ne pas être à la hauteur, tandis que ses deux enfants multiplient les remarques cyniques pour conjurer leur appréhension. Terrassée par la culpabilité, Nurit, l’ex-fiancée d’Uri, se plie aux exigences de l’armée et accepte de feindre qu’elle lui est restée fidèle. Quant à Yael, la sœur d’Amiel, bravant les conseils d’Ilan, elle se rend à l’aéroport comme les autres, mais pour accueillir, elle, la dépouille de son frère.
Diffusion originale : 06 mars 2010
Diffusion française :
06 mars 2010
Réalisat.eur.rice.s :
Gideon Raff
Scénariste.s :
Gideon Raff
Guest.s :
Voici donc la série qui a inspiré Homeland. Pourtant et contrairement à sa petite sœur américaine, Hatufim fait le choix de centrer son récit non pas sur un, mais sur trois destins différents.
Autant le dire tout de suite, la série joue sur la corde sensible et nous propose une espèce de condensé de toutes les scènes qui peuvent avoir lieu au moment du retour d’un soldat au pays : le vieux père qui retrouve son fils après des années d’absence, la mère décédée avant le retour de sa progéniture, le fils de soldat qui découvre son père pour la première fois, la petite amie qui a refait sa vie avec quelqu’un d’autre (c’est encore mieux si c’est avec le frère de son ancien compagnon)… sans oublier le soldat qui revient au pays dans un cercueil. Malgré tout, Hatufim n’est pas une série larmoyante, elle possède des qualités qui lui confèrent une réelle consistance.
Contrairement à Homeland qui mettait déjà en exergue le côté intriguant de son héros dès le premier épisode, ici on n’est davantage tourné sur le retour des soldats auprès de leurs familles et leurs difficultés à se réapproprier une vie qui ne leur appartient plus et qu’ils ne maîtrisent plus. Les longs silences, les gestes maladroits, les moments de gêne… tout cela créé une ambiance oppressante et une tension sous-jacente. Les retours de Nimrod et Uri ainsi que la mort d’Amiel viennent chamboulés la vie de tous les autres protagonistes.
A noter que l’accent est mis sur les journalistes et plus généralement les médias, qui occupent ici une place prépondérante.
Au final, Hatufim n’a pas à rougir face à son homologue américain. Au même titre que les Danois où les Anglais, les Israéliens prouvent qu’il n’y a pas que les Américains qui sont capables de faire des bonnes séries télévisées. D’ailleurs c’est bien elle qui est parvenu à conquérir producteurs outre-Atlantique et non le contraire, ce que je peux tout à fait comprendre vu la qualité de cette série.
La mise en scène est travaillée, es personnages bien posés, la musique est intrigante, la tension quasi constante… tout est fait pour me donner envie de continuer. Un premier épisode à la fois touchant et troublant. Une petite merveille comme je les aime.